La spiritualité, un murmure de l’âme

La spiritualité, c’est regarder son voisin avec bienveillance et comprendre que son humeur sombre n’est que l’écho de sa douleur, sans s’en sentir offensé.

C’est accepter que les choses ne se déroulent pas comme nous l’aurions souhaité, en réalisant que chaque détour, chaque épreuve, est une leçon précieuse sur notre chemin.

C’est prendre la pleine responsabilité de notre existence, refuser le rôle de victime, ne blâmer personne pour ce qui nous arrive.

C’est apprendre à vivre dans la joie, mais aussi dans le silence, dans le tumulte, dans l’orage ou la lumière. Accueillir la vie telle qu’elle se présente, sans tenter de la plier à nos désirs.

C’est comprendre que la maladie n’est pas qu’un trouble du corps, mais un messager silencieux. Elle murmure les émotions enfouies, les maux que l’âme n’a pas su exprimer. 

Il ne s’agit pas seulement de soigner les symptômes, mais d’écouter ce que notre être tente de nous dire.

La spiritualité, c’est avancer en savourant chaque pas, indépendamment des tempêtes et des accalmies. 

C’est traverser les émotions sans s’y attacher, veiller sur nos pensées et nos paroles, être fidèle à soi-même en toute circonstance.

C’est embrasser la totalité du monde, l’aimer tel qu’il est, sans jugement, sans plainte, sans désir de possession.

C’est partager, c’est trouver la paix. 

C’est offrir à chacun la liberté d’être, sans chercher à imposer quoi que ce soit. 

C’est comprendre que tout est illusion et que pourtant, il nous appartient de jouer le jeu de la vie avec justesse et intégrité.

Et je ne parle ni de religion, ni de dogmes, ni de péchés, ni de croyances. 

Je ne parle ni du bien ni du mal, ni des églises, ni des maîtres, ni des règles.

Je parle de ce qui vibre en nous lorsque, enfin, nous faisons taire le bruit du monde et que nous regardons en nous-mêmes. 

De cette prise de conscience bouleversante : la vie n’aurait aucun sens si nous n’étions qu’une enveloppe de chair, de viscères et d’os. 

Si nous étions seulement un désir enfermé dans un corps, sans cette âme qui, inexorablement, aspire à retrouver l’amour dont elle est issue, et dont elle fera toujours partie.

Mahatma Gandhi